Pourquoi les femmes* sont-elles en moins bonne santé mentale que les hommes**?
*Toute personne qui se reconnaît en tant que femme ou socialisée en tant que telle **Tout individu qui se reconnait en tant qu'homme ou socialisé en tant que tel. La grève féministe et la Journée internationale des droits des femmes sont l’occasion, chaque année, de rappeler les inégalités de genre persistantes et de revendiquer des améliorations. En ce 14 juin 2025, minds saisit l’opportunité de mettre en lumière un domaine particulier où les inégalités sont moins connues mais pourtant frappantes : la santé mentale.

Pourquoi les femmes* sont-elles en moins bonne santé mentale que les hommes**?
*Toute personne qui se reconnaît en tant que femme ou socialisée en tant que telle **Tout individu qui se reconnait en tant qu'homme ou socialisé en tant que tel. La grève féministe et la Journée internationale des droits des femmes sont l’occasion, chaque année, de rappeler les inégalités de genre persistantes et de revendiquer des améliorations. En ce 14 juin 2025, minds saisit l’opportunité de mettre en lumière un domaine particulier où les inégalités sont moins connues mais pourtant frappantes : la santé mentale.

Pourquoi les femmes* sont-elles en moins bonne santé mentale que les hommes**?
*Toute personne qui se reconnaît en tant que femme ou socialisée en tant que telle **Tout individu qui se reconnait en tant qu'homme ou socialisé en tant que tel. La grève féministe et la Journée internationale des droits des femmes sont l’occasion, chaque année, de rappeler les inégalités de genre persistantes et de revendiquer des améliorations. En ce 14 juin 2025, minds saisit l’opportunité de mettre en lumière un domaine particulier où les inégalités sont moins connues mais pourtant frappantes : la santé mentale.

Pourquoi les femmes* sont-elles en moins bonne santé mentale que les hommes**?
*Toute personne qui se reconnaît en tant que femme ou socialisée en tant que telle **Tout individu qui se reconnait en tant qu'homme ou socialisé en tant que tel. La grève féministe et la Journée internationale des droits des femmes sont l’occasion, chaque année, de rappeler les inégalités de genre persistantes et de revendiquer des améliorations. En ce 14 juin 2025, minds saisit l’opportunité de mettre en lumière un domaine particulier où les inégalités sont moins connues mais pourtant frappantes : la santé mentale.
Pourquoi les femmes* sont-elles en moins bonne santé mentale que les hommes**?
*Toute personne qui se reconnaît en tant que femme ou socialisée en tant que telle **Tout individu qui se reconnait en tant qu'homme ou socialisé en tant que tel. La grève féministe et la Journée internationale des droits des femmes sont l’occasion, chaque année, de rappeler les inégalités de genre persistantes et de revendiquer des améliorations. En ce 14 juin 2025, minds saisit l’opportunité de mettre en lumière un domaine particulier où les inégalités sont moins connues mais pourtant frappantes : la santé mentale.
Pourquoi les femmes* sont-elles en moins bonne santé mentale que les hommes**?
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Pourquoi les femmes* sont-elles en moins bonne santé mentale que les hommes**?
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La santé mentale ne se résume pas à une absence de troubles psychiques. Elle comprend le bien-être, l’optimisme, la satisfaction, la confiance en soi, ou la capacité relationnelle. Elle est influencée par une interaction complexe de nombreux facteurs tels que les relations sociales, les événements de la vie, des facteurs génétiques, le revenu, la formation, l’emploi, le logement, l’accès aux services, les violences, les discriminations, ou encore l’environnement dans lequel on vit. Parce qu’il a une influence sur tous ces facteurs, le genre a inévitablement une influence déterminante sur la santé mentale.
La souffrance psychique des femmes
Comme dans beaucoup d’autres domaines, la situation des femmes en termes de santé mentale est moins favorable que celle des hommes. Les données suisses et genevoises 2022 nous apprennent que :
Ces chiffres sont frappants parce qu’ils révèlent une inégalité de fait entre hommes et femmes face à la souffrance psychique. Expliquer ces différences est complexe, mais en mettant en interaction le genre avec d’autres facteurs sociaux et avec certains facteurs de risques spécifiques, on peut tenter de comprendre comment les inégalités entre les genres peuvent affecter la santé, notamment mentale (4).
Le prix des rôles sociaux
Les facteurs psychosociaux qui influencent la santé mentale des femmes ne sont pas les mêmes que pour les hommes. Des événements critiques tels que la grossesse, un avortement, des discriminations, des violences ou la parentalité en solo - 82% des parents seul·es sont des femmes (5) - ont un impact direct sur la santé mentale des femmes.
Au-delà de ces événements, les rôles sociaux attribués aux femmes ont un lourd impact sur leur santé mentale. La répartition traditionnelle des responsabilités familiales et domestiques entre hommes et femmes constitue en soi un facteur de vulnérabilité. En Suisse, les femmes consacrent en moyenne 10 heures de plus par semaine que les hommes au travail domestique et familial non-rémunéré (6).
Dans 56% des ménages avec enfants, ce sont les femmes qui assument principalement les tâches domestiques. Elles sont également majoritairement en charge de l’organisation du quotidien, une responsabilité qu’elles assurent dans 65% des cas — ce qui contribue fortement à alourdir leur charge mentale. Par ailleurs, lorsqu’un enfant tombe malade, c’est encore majoritairement la mère qui interrompt son activité professionnelle pour rester à la maison, dans 63% des situations (7).

En Suisse, près d’une personne sur 13 est proche aidante (personnes qui prennent soin de proches malades ou en situation d’incapacité), et parmi elles, 54% sont des femmes (8). Elles font face à des contraintes physiques, psychiques et sociales qui ont un impact négatif sur leur état de santé, leur bien-être et leur satisfaction générale (9). Ce sont également les femmes qui subissent les répercussions financières de la vie familiale (perte d’emploi, temps partiel, salaires et retraites moindres, etc.). Cette situation impacte particulièrement les femmes âgées de 45 à 65 ans, souvent désignées comme la « génération sandwich », qui cumulent des responsabilités professionnelles, la gestion de la vie familiale et le soutien apporté à des proches âgé·es (10).
Cette surcharge familiale et domestique, cumulée souvent avec une vie professionnelle, augmente le risque de surcharge mentale et émotionnelle, et par conséquent le risque d’épuisement, mais aussi de troubles anxieux ou dépressifs (4).
Le travail, incubateur de souffrance
La vie professionnelle des femmes constitue également une source de risques pour leur santé mentale. Dans le cadre de notre dossier sur le travail, nous avons abordé les multiples inégalités qui touchent à la santé mentale au travail. Les inégalités de genre sont bien présentes au travail, avec un impact non-négligeable sur la santé mentale des femmes. Une étude menée en 2016 par l’Université de Columbia a par exemple établi un lien étroit entre l’écart de rémunération entre hommes et femmes, et la survenue de symptômes dépressifs et d’anxiété (11).

Une enquête menée pour le Young Women’s Trust (2018) au Royaume-Uni montre que 52% des jeunes femmes estiment que leur emploi nuit à leur santé mentale, contre 42% des hommes. Leur mauvaise santé psychique freine aussi leur insertion : 31% des jeunes femmes peinent à chercher un emploi, 22% à le conserver - des chiffres encore plus élevés en situation de précarité. Seules 50% se sentent à l’aise de demander un congé pour raisons personnelles, par exemple pour s’occuper de leurs enfants, contre 64% des hommes. Le harcèlement sexuel contribue à entretenir ce climat : si 8% des jeunes femmes ont pu le signaler, elles sont en réalité 15% à y avoir été confrontées sans oser en parler, par crainte de perdre leur emploi, par peur de s’exprimer ou simplement par manque d’information sur les démarches à suivre (12).
Victimes de violences
Les femmes sont toujours aujourd’hui les principales victimes des violences d’ordre physique, sexuel ou psychologique. En 2024, les données de la LAVI à Genève révèlent l’ampleur des violences faites aux femmes : celles-ci représentent 73% des personnes accompagnées. Elles subissent 66% des atteintes à la vie ou à l’intégrité physique, 86% des violences conjugales ou familiales, et 90% des atteintes à l’intégrité sexuelle (13). Des chiffres qui soulignent le caractère massif et systémique des violences sexistes.
Les conséquences de ces violences se traduisent, notamment, par des traumatismes psychiques même des années plus tard. Ces victimes ont un risque plus élevé de développer des symptômes dépressifs, des comportements à risques, des états de stress post-traumatiques, voire de faire des tentatives de suicide. Dans beaucoup de cas de violences, notamment de violences sexuelles, les victimes ne rapportent pas l’infraction avant plusieurs années, ce qui a pour conséquence de les priver des soins, du soutien et de l’accompagnement nécessaires. Ce délai peut aggraver la souffrance psychique des victimes et augmenter la durée des traitements lorsqu’ils sont enfin reçus.
Progresser et nuancer
Le genre est un facteur majeur de santé mentale, non seulement en tant que tel, mais parce qu’il influence tous les autres. La souffrance psychique des femmes est à l’évidence multi-factorielle, comme toute souffrance. Cette Journée de la grève féministe nous donne l’occasion de nous souvenir qu’être homme ou femme, aujourd’hui, fait encore une différence, même en termes de bien-être mental, et que nous avons une responsabilité collective d’agir pour combler ces différences.

Mentionnons également que si les hommes s’en tirent mieux que les femmes statistiquement, c’est peut-être également pour des raisons moins évidentes. La dépression masculine, par exemple, passerait souvent inaperçue et ne serait donc pas assez traitée en raison de barrières émotionnelles (les hommes parlent moins de leur souffrance que les femmes) et de problèmes de dépistage (les symptômes masculins de la dépression sont différents et donc méconnus, ce qui a pour conséquence qu’elle est souvent mal diagnostiquée) (14).
- Office cantonal de la statistique (OCSTAT). (2022). Santé psychique. Consulté le 4 juin 2025, à l’adresse https://statistique.ge.ch/ess/#graph%7CSant%C3%A9%20psychique%7Cetat_de_sante
- Observatoire suisse de la santé (OBSAN). (2022). Troubles du sommeil. Consulté le 4 juin 2025, à l’adresse https://ind.obsan.admin.ch/fr/indicator/obsan/troubles-du-sommeil
- Office fédéral de la statistique (OFS). (2025). Enquête suisse sur la santé 2022 - Santé et Genre. https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/actualites/quoi-de-neuf.assetdetail.35269345.html
- Papanikola, G., Borcan, D., Sanida, E., & Escard, E. (2015). Santé mentale au féminin : Entre vulnérabilité intrinsèque et impacts des facteurs psychosociaux ? Revue Médicale Suisse, 11(487), 1750–1754. https://doi.org/10.53738/REVMED.2015.11.487.1750
- Office fédéral de la statistique (OFS). (2023). Ménages et formes de vie. Consulté le 4 juin 2025, à l’adresse https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/population/familles/menages.html
- Office fédéral de la statistique (OFS). (2025). Temps consacré au travail domestique et familial selon le type de tâche - Population résidante permanente de 15 ans et plus. Consulté le 4 juin 2025, à l’adresse https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/travail-remuneration/enquetes/espa/publications-resultats.assetdetail.35607569.html
- Office fédéral de la statistique (OFS). (2024). Enquête sur les familles et les générations 2023 - Premiers résultats. https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/catalogues-banques-donnees/graphiques.assetdetail.32646268.html
- Office fédéral de la statistique (OFS). (2020). Rapport de synthèse - Programme de promotion « Offres visant à décharger les proches aidants 2017–2020 ». https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/strategie-und-politik/nationale-gesundheitspolitik/betreuende-pflegende-angehoerige/foerderprogramme-entlastung-angehoerige.html#269778158
- Blaser, M., & Amstad, F. T. (Eds.). (2016). La santé psychique au cours de la vie : Rapport de base (Rapport No 6). Promotion Santé Suisse. https://promotionsante.ch/sites/default/files/2023-03/Rapport_006_PSCH_2016-04_-_La_sante_psychique_au_cours_de_la_vie.pdf
- Commission fédérale pour les affaires familiales (COFF). (2022). Policy brief - La reconnaissance officielle des proches aidants. https://ekff.admin.ch/fileadmin/user_upload/ekff/05dokumentation/Policy_Briefs/EKFF_Policy_Brief_Nr_5_FR.pdf
- Platt, J. M., Prins, S. J., Bates, L. M., & Keyes, K. M. (2016). Unequal depression for equal work? How the wage gap explains gendered disparities in mood disorders. Social Science & Medicine, 149, 1–8. https://doi.org/10.1016/j.socscimed.2015.11.056
- Young Women’s Trust. (2018). It’s (Still) a Rich Man’s World: Inequality 100 Years After Votes for Women. https://www.youngwomenstrust.org/wp-content/uploads/2020/12/Still-a-rich-mans-world-report.pdf
- Centre genevois de consultation pour victimes d’infractions (LAVI). (2025). Rapport d’activité 2024. https://centrelavi-ge.ch/wp-content/uploads/2025/03/RapActivite2024_LAVI.pdf
- Gerber, A., Nguyen, K. H. N., & Fischberg, S. (2016). Dépression masculine. Revue Médicale Suisse, 12(532), 1614–1619. https://doi.org/10.53738/REVMED.2016.12.532.1614
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