Sois fort et tais-toi ! La santé mentale et les hommes
Quoi ! Un homme* ne peut pas constamment être fort, indépendant, ambitieux, riche et musclé ? Quoi ! La santé mentale des hommes n’est pas toujours au top ? Pourquoi ce sujet est-il encore si tabou ? Les stéréotypes qui prétendent définir un “vrai” homme sont nombreux et peuvent peser lourdement sur le bien-être psychique des concernés. Il existe pourtant une infinité de manières d’être un homme. Bien que les statistiques montrent que les hommes consultent moins souvent que les femmes** et semblent avoir moins de problèmes de santé mentale, leur taux de suicide est alarmant. De plus, ils ont tendance à ne pas chercher de l’aide avant d’atteindre un point de crise (1). Comment expliquer cette situation le tabou qui entoure la santé mentale des hommes ?
Sois fort et tais-toi ! La santé mentale et les hommes
Quoi ! Un homme* ne peut pas constamment être fort, indépendant, ambitieux, riche et musclé ? Quoi ! La santé mentale des hommes n’est pas toujours au top ? Pourquoi ce sujet est-il encore si tabou ? Les stéréotypes qui prétendent définir un “vrai” homme sont nombreux et peuvent peser lourdement sur le bien-être psychique des concernés. Il existe pourtant une infinité de manières d’être un homme. Bien que les statistiques montrent que les hommes consultent moins souvent que les femmes** et semblent avoir moins de problèmes de santé mentale, leur taux de suicide est alarmant. De plus, ils ont tendance à ne pas chercher de l’aide avant d’atteindre un point de crise (1). Comment expliquer cette situation le tabou qui entoure la santé mentale des hommes ?
Sois fort et tais-toi ! La santé mentale et les hommes
Quoi ! Un homme* ne peut pas constamment être fort, indépendant, ambitieux, riche et musclé ? Quoi ! La santé mentale des hommes n’est pas toujours au top ? Pourquoi ce sujet est-il encore si tabou ? Les stéréotypes qui prétendent définir un “vrai” homme sont nombreux et peuvent peser lourdement sur le bien-être psychique des concernés. Il existe pourtant une infinité de manières d’être un homme. Bien que les statistiques montrent que les hommes consultent moins souvent que les femmes** et semblent avoir moins de problèmes de santé mentale, leur taux de suicide est alarmant. De plus, ils ont tendance à ne pas chercher de l’aide avant d’atteindre un point de crise (1). Comment expliquer cette situation le tabou qui entoure la santé mentale des hommes ?
Sois fort et tais-toi ! La santé mentale et les hommes
Quoi ! Un homme* ne peut pas constamment être fort, indépendant, ambitieux, riche et musclé ? Quoi ! La santé mentale des hommes n’est pas toujours au top ? Pourquoi ce sujet est-il encore si tabou ? Les stéréotypes qui prétendent définir un “vrai” homme sont nombreux et peuvent peser lourdement sur le bien-être psychique des concernés. Il existe pourtant une infinité de manières d’être un homme. Bien que les statistiques montrent que les hommes consultent moins souvent que les femmes** et semblent avoir moins de problèmes de santé mentale, leur taux de suicide est alarmant. De plus, ils ont tendance à ne pas chercher de l’aide avant d’atteindre un point de crise (1). Comment expliquer cette situation le tabou qui entoure la santé mentale des hommes ?
Sois fort et tais-toi ! La santé mentale et les hommes
Quoi ! Un homme* ne peut pas constamment être fort, indépendant, ambitieux, riche et musclé ? Quoi ! La santé mentale des hommes n’est pas toujours au top ? Pourquoi ce sujet est-il encore si tabou ? Les stéréotypes qui prétendent définir un “vrai” homme sont nombreux et peuvent peser lourdement sur le bien-être psychique des concernés. Il existe pourtant une infinité de manières d’être un homme. Bien que les statistiques montrent que les hommes consultent moins souvent que les femmes** et semblent avoir moins de problèmes de santé mentale, leur taux de suicide est alarmant. De plus, ils ont tendance à ne pas chercher de l’aide avant d’atteindre un point de crise (1). Comment expliquer cette situation le tabou qui entoure la santé mentale des hommes ?
Sois fort et tais-toi ! La santé mentale et les hommes
Quoi ! Un homme* ne peut pas constamment être fort, indépendant, ambitieux, riche et musclé ? Quoi ! La santé mentale des hommes n’est pas toujours au top ? Pourquoi ce sujet est-il encore si tabou ? Les stéréotypes qui prétendent définir un “vrai” homme sont nombreux et peuvent peser lourdement sur le bien-être psychique des concernés. Il existe pourtant une infinité de manières d’être un homme. Bien que les statistiques montrent que les hommes consultent moins souvent que les femmes** et semblent avoir moins de problèmes de santé mentale, leur taux de suicide est alarmant. De plus, ils ont tendance à ne pas chercher de l’aide avant d’atteindre un point de crise (1). Comment expliquer cette situation le tabou qui entoure la santé mentale des hommes ?
Sois fort et tais-toi ! La santé mentale et les hommes
Quoi ! Un homme* ne peut pas constamment être fort, indépendant, ambitieux, riche et musclé ? Quoi ! La santé mentale des hommes n’est pas toujours au top ? Pourquoi ce sujet est-il encore si tabou ? Les stéréotypes qui prétendent définir un “vrai” homme sont nombreux et peuvent peser lourdement sur le bien-être psychique des concernés. Il existe pourtant une infinité de manières d’être un homme. Bien que les statistiques montrent que les hommes consultent moins souvent que les femmes** et semblent avoir moins de problèmes de santé mentale, leur taux de suicide est alarmant. De plus, ils ont tendance à ne pas chercher de l’aide avant d’atteindre un point de crise (1). Comment expliquer cette situation le tabou qui entoure la santé mentale des hommes ?
“Sois fort”, “Ne pleure pas”, “T’es pas une mauviette”
Quel homme n’a pas déjà entendu cela au moins une fois dans sa vie ? Balancées dans la cour de récréation, ou assénées par des proches, ces phrases, utilisées dans des contextes où la vulnérabilité est perçue comme une faiblesse, sont loin d’être innocentes et peuvent faire très mal.
Pour être un “vrai” homme, il faudrait, en tout temps :
- être fort et indépendant : une charge lourde à porter ? Faisons appel à l’homme de la maison !
- être ambitieux et performant : c’est à l’homme d’assurer la survie de sa famille en travaillant et ramenant de l’argent à la maison.
- ne pas montrer ses émotions : les hommes n’ont pas d’émotions, si tu pleures, t’es faible.
- ne pas parler de ses problèmes : personne n’a envie d’entendre un homme se plaindre, c’est la honte.
- ne pas demander d’aide : demander de l’aide, c’est de la faiblesse, débrouille-toi tout seul.
En bref, être un “vrai homme”, c’est être indestructible.
Même si aujourd'hui, nous savons bien que répondre à toutes ces attentes est impossible, il reste difficile de s’en détacher. Selon les chercheur·euses, les difficultés psychologiques des hommes sont pourtant très souvent liées à la pression qu’exercent sur eux ces stéréotypes (2).
Les stéréotypes reflètent ce que la société attend traditionnellement d'un homme. Ce sont des attentes sociales qui varient selon la culture, et concernent aussi bien les aspects physiques (muscles et barbe, par ex.) que psychologiques (indépendance, ambition et “force de caractère”, par ex.). Nous les intégrons dès notre plus tendre enfance en observant le monde qui nous entoure. Parents et enseignant·es ont d’ailleurs souvent tendance à reproduire ces stéréotypes, sans même s’en rendre compte ! (3) Ainsi, des parents, même conscient·es des enjeux de genre, achètent plus facilement une poupée à leur fille qu’à leur fils (3).
S’éloigner des stéréotypes masculins fait du bien
Bien que des valeurs comme le courage et l'indépendance puissent inciter à prendre soin de sa santé mentale, les stéréotypes associés à la masculinité ont souvent des conséquences néfastes. Ils incitent à des comportements dangereux pour la santé mentale des hommes : par exemple, si un homme doit toujours se montrer fort et indépendant, alors il ne peut jamais demander de l’aide. Il préférera ainsi utiliser des moyens néfastes et inefficaces pour essayer de se sentir mieux, comme la consommation excessive d’alcool. Ces comportements ont des effets négatifs sur toute la société. (2)
De récentes études nous montrent que d'essayer de se conformer aux stéréotypes de genre augmente le risque de ressentir de la souffrance psychologique (2,4). Et, à l’inverse, le fait de s’en éloigner semble favoriser une meilleure santé mentale :
« Se distancer du modèle hégémonique de masculinité semble représenter un facteur de protection important en matière de dépression et de détresse psychologique » - Gilles Tremblay et ses collègues du Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes (CRI-VIFF). (5)
Une prise de conscience aussi chez les professionnel·les
Si les stéréotypes pèsent lourd sur la santé mentale des hommes, c’est aussi parce qu’ils influencent la prise en charge médicale de ces derniers. Les professionnel·les aussi agissent sur la base d’a priori, même sans s’en rendre compte ! (6,7). On appelle cela des “biais de genre”.
Une étude récente menée auprès des étudiant·es en médecine de l’Université de Lausanne a révélé qu’à symptômes égaux, ils et elles avaient tendance à attribuer plus facilement un trouble anxieux aux femmes qu’aux hommes (7). La dépression est également plus facilement diagnostiquée chez les femmes que chez les hommes (6). Notamment parce qu’elle peut produire des symptômes différents chez ces derniers : colère et irritabilité plutôt que tristesse, par exemple (8).
Il est donc très probable que les difficultés de santé mentale des hommes soient sous-estimées, non seulement en raison de leur tendance à ne pas en parler, mais également en raison des sous-diagnostics par les professionnel·les.
Agir ensemble pour la santé mentale des hommes
Pour favoriser la santé mentale des hommes, il est donc aujourd’hui plus que nécessaire de dépasser ces stéréotypes, car rappelons-le : que l’on soit un homme, une femme, ou que l’on s’identifie à un autre genre, il est impossible de régler tous ses problèmes tout·e seul·e, de vivre sans ne jamais ressentir ni exprimer ses émotions et d’être performant·e dans tous les domaines ! Les êtres humains ont besoin de soutien et de partage pour se sentir bien.
Il est important de reconnaître que les hommes aussi ont une santé mentale qui mérite d'être prise au sérieux et soutenue. Voici plusieurs actions que nous pouvons envisager :
- Parler autour de soi de ces stéréotypes et utiliser notre infographie “Un "vrai" homme, c'est censé... Luttons ensemble contre les stéréotypes de genre !” pour sensibiliser d’autres personnes.
- Utiliser notre infographie "Aide ton pote ! Mode d’emploi pour parler à un pote pas au top” afin d’encourager les autres à parler et chercher de l’aide lorsqu’ils en ont besoin.
- Soutenir les projets et associations qui luttent contre les stéréotypes de genre et leur influence sur le bien-être de tout le monde.
- Mener une action de plaidoyer pour encourager la recherche sur la santé mentale masculine dans le but de mieux déceler et traiter la souffrance.
- Demander comment ça va, encourager les personnes à parler de leurs émotions et les écouter.
C’est une démarche complexe mais essentielle qui doit être prise en main par les hommes eux-mêmes, et qui ne peut se faire sans le soutien de la société toute entière. Si vous aussi, vous ressentez le poids de ces stéréotypes dans votre vie, n'hésitez pas à en parler autour de vous, à vos ami·es, votre famille, votre partenaire. Et si vous ne pouvez pas en parler à vos proches, contactez un·e professionnel·le. Une simple discussion peut quelquefois faire la différence !
Sortir du moule
Pourquoi est-ce si difficile de lutter contre les stéréotypes ? C’est parce qu’ils sont véhiculés par la société toute entière, et que toute tentative de s’en éloigner peut être sévèrement punie. Dès l’école, les petits garçons qui ne se conforment pas aux stéréotypes peuvent en souffrir (9). Par exemple, les garçons plus sensibles, moins forts en sport et moins exubérants se retrouvent souvent peu populaires, mis de côté voire pris à parti par les autres, car ces comportements sont considérés comme “féminins” et donc complètement contraires à la masculinité (9).
Ainsi, même si aujourd'hui les mentalités évoluent, ce n’est pas si simple pour un homme seul de sortir du moule. Sans parler du manque de repères que peut causer la remise en question des stéréotypes. On peut se demander comment être un homme sans cette liste de critères. Comment puis-je me sentir homme, et être reconnu comme tel par les autres, si je ne me plie pas à ces stéréotypes ? Qu’est-ce qui fait de moi un homme ?
Ces questions sont importantes, et nous n’avons pas de réponse toute faite à y donner. Elles sont au cœur d’une réflexion identitaire plus large qui se joue aujourd’hui au niveau sociétal. Cependant, nous pouvons au moins suggérer ceci : plutôt que de chercher de nouveaux critères pour décider qui est un homme ou non, pourquoi ne pas simplement laisser à chacun·e d’entre nous la liberté d’être soi-même, sans honte et sans jugement ?
Programme As de coeur - Agir dès l’école
Le programme “Sortir ensemble et se respecter” vise la prévention des violences et comportements abusifs dans les relations amoureuses. S’adressant aux jeunes de 13 à 18 ans, ce programme travaille sur divers sujets, dont les stéréotypes de genre, à travers des sessions hebdomadaires d’1h15. Elles sont menées la plupart du temps dans un cadre scolaire, par un binôme d’animateur·rices formé·es.
Une évaluation de l’impact du programme a été menée entre 2018 et 2020, qui confirme ses effets positifs, notamment sur l’importance d’un regard critique concernant les stéréotypes de genre en général, ainsi que le rejet des normes de masculinité légitimant la violence, et la justification de la violence envers les hommes et les femmes dans le couple (10).
*Tout individu qui se reconnaît en tant qu'homme ou socialisé en tant que tel
**Tout individu qui se reconnaît en tant que femme ou socialisé en tant que tel
Tout le monde se laisse parfois guider par des stéréotypes, même sans s’en rendre compte. L’important, c’est le réaliser et de les remettre en question. Voici 2 outils tout simples qui permettent de faire le point sur nos stéréotypes :
Pour les professionnel·les:
- La médecin de genre, pour une prévention et des soins ciblés
- Livret “Travailler avec les hommes en prenant compte du genre – cadre de référence pour les professionnel·le·s”
- Revue Médicale Suisse, juin 2024 : Médecine et genre “Où sont les hommes ?”
Pour faire réfléchir autour de soi :
- Infographie de minds : “Un "vrai" homme, c'est censé... Luttons ensemble contre les stéréotypes de genre !”
- Programme MenCare : pour la promotion de l’engagement des pères et de la participation des hommes au domaine des soins en général et pour mieux comprendre l’influence de “l’éducation genrée masculine” sur la société et les individus
- Programme “As de coeur” pour la prévention des violences et comportements abusifs dans les relations amoureuses chez les jeunes
- Programme “Masculinités contemporaines : sexe posé ou s’exposer” pour aborder la question des masculinités avec des jeunes en milieu non scolaire entre 12 et 25 ans dans le canton de Genève
- “Garçonnières”, portraits filmés d’une génération d’hommes contemporains
- Podcast MASC’OFF, Rap et masculinité(s)
- Infographie de minds : Le poids des clichés
- Infographie de minds : Chiffres alarmants
- “Garçonnières”, portraits filmés d’une génération d’hommes contemporains
- Podcast MASC’OFF, Rap et masculinité(s)
- Podcast "Etre un bon homme"
- Emission sur les nouvelles masculinités : Boys Boys Boys, Arte
- Chanson sur la virilité : Eddy de Pretto - Kid
- “Les stéréotypes de genre peuvent conduire à une issue mortelle pour les patient·e·s” (04.06.19) Planète Santé
- @nos_allies_les_hommes sur Instagram
- Livre “Comment devenir moins con en dix étapes” de Quentin Delval
- Livre “On ne naît pas mec – Petit traité féministe sur les masculinités” de Daisy Letourneur
- Livre La crise de la masculinité de Francis Dupuis-Déri
- Houle, J., Mishara, B. L., & Chagnon, F. (2005). Le soutien social peut-il protéger les hommes de la tentative de suicide ? Santé mentale au Québec, 30(2), 61-84. https://doi.org/10.7202/012139ar
- Sri Harianti, W. (2023). Social Construct of Masculinity Towards Mental Health : A Literature Review. European Journal of Behavioral Sciences, 6(3), 69‑83. https://doi.org/10.33422/ejbs.v6i3.1103
- Kollmayer, M., Schober, B., & Spiel, C. (2016). Gender stereotypes in education: Development, consequences, and interventions. European Journal of Developmental Psychology, 15 (4), 361-377. https://doi.org/10.1080/17405629.2016.1193483
- Milner, A., Shields, M., & King, T. (2019). The Influence of Masculine Norms and Mental Health on Health Literacy Among Men : Evidence From the Ten to Men Study. American journal of men's health, 13(5), 1-9. https://doi.org/10.1177/1557988319873532
- Citation issue de : Marchand, B., & Dupuis, P. (2011). Du masculin singulier au masculin pluriel. Mammouth Magazine, 11, 9-10.
- Afifi, M. (2007). Gender differences in mental health. Singapore Medical Journal, 48(5), 385-391.
- Le Boudec, J., Félix, S., Gachoud, D., Monti, M., Barazzoni, M. S., & Clair, C. (2023). The influence of patient gender on medical students’ care : Evaluation during an objective structured clinical examination. Patient Education and Counseling, 110, 107655. https://doi.org/10.1016/j.pec.2023.107655
- Ogrodniczuk, J., Oliffe, J., Kuhl, D., & Gross, P. A. (2016). La santé mentale des hommes : Espaces et milieux propices aux hommes. Canadian Family Physician, 62(6), e284.
- Ayral, S. (2011). La fabrique des garçons : sanctions et genre au collège. Presses Universitaires de France.
- Bize R., Stadelmann S., Debons J., Amiguet M., Vujovic K., & Lucia S. (2020). Évaluation du programme « Sortir Ensemble et Se Respecter » et « Herzsprung – Freundschaft, Liebe und Sexualität ohne Gewalt » : l’essentiel. Lausanne, Unisanté – Centre universitaire de médecine générale et santé publique(Raisons de Santé : Les Essentiels 18a). http://dx.doi.org/10.16908/rds-essentiels/18a