Ma santé mentale et moi – Synthèse et conclusions
Le 23 mars dernier, minds organisait le minds lab “Ma santé mentale et moi", une après-midi de travail collectif autour des comportements promoteurs d’une bonne santé mentale. À l’issue de réflexions d’une grande richesse, nous avons pu identifier des pistes d’actions pour mieux promouvoir l’adoption de ces comportements qui nous font vraiment du bien !
Le 23 mars dernier, minds organisait le minds lab “Ma santé mentale et moi", une après-midi de travail collectif autour des comportements promoteurs d’une bonne santé mentale. À l’issue de réflexions d’une grande richesse, nous avons pu identifier des pistes d’actions pour mieux promouvoir l’adoption de ces comportements qui nous font vraiment du bien !
Qu’est-ce que le minds lab?
Le minds lab est une initiative pour identifier, valoriser et mettre en lien les actions et les personnes qui participent, de près ou de loin, au maintien de la bonne santé mentale à Genève. Il s’agit d’occasions de travail collaboratif pour agir de manière collective sur les facteurs qui influencent la santé mentale de la population.
Les temps forts du 23 mars
- 45 participant·es issu·es de métiers et domaines d’activités variés: coaching, santé publique, réinsertion, psychologie, soins, action sociale, droits humains, économie sociale et solidaire, associations d’entraide, éducation, associations de soutien à des populations vulnérables.
- Un focus sur les comportements promoteurs d’une bonne santé mentale pour favoriser le pouvoir d’action des personnes sur leur santé mentale
- Une présentation inédite des travaux de recherche de l’observatoire de minds
- Des informations sur trois grands types de comportements promoteurs d’une bonne santé mentale: le self-care, la recherche d’aide, et le soutien social à autrui
- Trois groupes de travail pour faire émerger l’intelligence collective sur la question suivante: Comment favoriser et permettre l’adoption de comportements promoteurs à Genève ?
- Un état des lieux sur la situation présente (ce qui existe, ce qui fonctionne, ce qui manque) et avenir (ce qu’il faut renforcer, ce qu’il faut créer dans le futur)
- Trois restitutions en plénière des échanges en groupes
- Une discussion en plénière pour faire émerger les pistes d’action prioritaires
- Un moment convivial autour d’un apéritif pour clôturer la journée et favoriser les échanges informels.
Les questions centrales
- Comment favoriser et permettre l’adoption de ces 3 types de comportements promoteurs d’une bonne santé mentale : le self-care, la recherche d’aide et le soutien social à autrui ?
- Actuellement, qu’est-ce qui existe à Genève ? Qu’est-ce qui fonctionne bien ? Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ou manque ?
- Dans le futur, que faudrait-il renforcer ? Que faudrait-il créer ? Comment le faire, et qui devrait être responsable ?
Constats et recommandations
Les points d’amélioration
- La stigmatisation autour de la santé et la souffrance mentale empêche les personnes de trouver l’aide dont elles ont besoin
- La différenciation entre santé physique et mentale est encore trop marquée : selon l’OMS, la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social
- Le poids de la responsabilité individuelle mène trop souvent à la culpabilisation des personnes
- Le manque de connaissances des personnes et des organisations en matière de santé mentale est un frein au développement des capacités des personnes à prendre soin d’elles-mêmes.
- Les coûts trop élevés des soins freinent l’accès aux ressources existantes à Genève (psychothérapie, médecine alternative, etc.)
Les ressources existantes
- De nombreuses ressources en ligne existent: sites internet (minds, santépsy, AGPsy, Pro Mente Sana), réseaux sociaux, plateformes d’aide en ligne, applications, podcasts, etc.
- Genève est doté d’un tissu associatif et solidaire riche et performant : maisons de quartier, groupes d’entraides, groupes de parole, Repair cafés, cercle d’écoute, etc.
- Les formations de secouriste en santé mentale se développent et prouvent leur efficacité (ensa)
- La politique urbaine de Genève est plutôt favorable au bien-être de ses habitants : espaces verts, parcs, installations sportives, etc.)
Les besoins transversaux identifiés
- Une coordination et une clarification des actions et des services existants
- Une meilleure prise en compte des enjeux spécifiques à la santé mentale au niveau politique
Les solutions concrètes à privilégier
- Continuer le travail de sensibilisation afin de déstigmatiser la santé mentale, briser les tabous autour de la souffrance psychologique et changer les perceptions biaisées. Mettre en place des campagnes de communication de grande envergure (par ex., campagne TPG, affichage public, événements, festival etc.)
- Créer des outils didactiques et motivants pour les personnes et les organisations
leur permettant d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences en matière de santé mentale - Éduquer et sensibiliser à la santé mentale dès le plus jeune âge (encourager l’intelligence émotionnelle à l’école, la capacité à créer du lien, etc.)
- Informer et éduquer de façon continue à l’âge adulte : accompagnement à la parentalité, formation des professionnel·les au contact de la population, sensibilisation au management bienveillant en entreprise, etc.
- Renforcer les liens sociaux (par ex., entre voisins, groupes d’échange, valoriser les communautés informelles) et favoriser la solidarité et le soutien (par ex., bénévolat)
- Cartographier les ressources disponibles afin de faciliter l’accès et valoriser les plateformes de soutien existantes
- Former plus de secouristes en santé mentale. Proposer des solutions de financement pour favoriser l’accès aux formations (par ex., subvention, fonds solidaire)